FORMATION DE PROFESSIONNELS DE SANTE SUR LE DEPISTAGE ET PRISE EN CHARGE DES LESIONS PRECANCEREUSES

En date du 24 mai 2023 au 02 juin 2023, au centre d’accueil JOLI REVE de Butembo, FEPSI en partenariat avec la ville d’Anvers et l’ONG AMUKA a organisé une formation des professionnels de la santé en matière de détection et de prise en charge des lésions précancéreuses en vue d’amener les professionnels de santé à détecter les premiers signes de cancer du col utérin et du sein, encourager les professionnels de la santé à promouvoir davantage la qualité et les soins holistiques chez les femmes de 25 à 60 ans souffrant de lésions précancéreuses et favoriser la santé sexuelle et reproductive.

A l’ordre du jour, hormis les points préliminaires notamment : les mots d’ouverture, la présentation des participants et des facilitateurs, la mise en place de l’équipe de rapportage, le code de bonne conduite, l’exploitation du TDR et de l’agenda de la formation, les attentes et craintes des participants, voire le pré-test dont la moyenne de réussite a été de 69,5% ; la formation devrait porter essentiellement sur :

  • La prévention et contrôle des infections (PCI),
  • La surveillance à Base Communautaire (SBC),
  • Les techniques de communication et
  • La promotion de la santé sexuelle et reproductive.

Mais auparavant, le Facilitateur Remy Kiana a présenté « les généralités sur la Covid-19 ». Dans l’historique, il a insisté sur le fait que la COVID 19 a commencé en Chine dans la ville de WUHAN vers fin 2019, avant d’être déclarée pandémiquement par l’OMS en mars 2020.
D’ailleurs, en RDC, Kinshasa a connu son premier cas le 10 mars 2020 ; Goma, le 26 mars 2020 et Butembo, le 31 mars 2020.

Aleq

Par définition, la Covid-19 est une maladie causée par un nouveau coronavirus (virus en forme de couronne ou corona virus disease 2019). Elle se transmet d’une personne à l’autre à travers : des gouttelettes respiratoires d’une personne infectée lorsqu’elle tousse ou éternue ; un contact étroit avec une personne infectée avec les objets ou surfaces souillées, ou encore lors de la dispensation des soins médicaux à un patient infecté sans respecter les mesures d’hygiène stricte ; au sein d’un foyer : sur le lieu de travail ou dans un établissement de santé. A noter que : les principales portes d’entrée de Covid-19 dans l’organisme sont la bouche, le nez et les yeux via les mains souillées ;

  • Les personnes infectées peuvent contaminer d’autres avant l’apparition des symptômes.
  • Les symptômes les plus courants de l’infection à corona virus comprend : les troubles respiratoires, la fièvre, la toux, un essoufflement et des difficultés respiratoires, …
  • Le temps de survie du virus sur la surface est de quelques minutes sur la peau et les vêtements, jusqu’à 12 heures sur les masques, 4 jours sur le bois, 4 à 5 jours sur les papiers, 5 jours sur le verre et le métal, 5 à 6 jours sur le plastique.
  • Il existe des vaccins contre le coronavirus et un traitement symptomatique. Il n’existe pas un traitement spécifique.
  • En RDC seulement 3,8% des personnes à vacciner ont été complètement vaccinées, soit 2041941 personnes sur 53984184.

Entre autres mesures barrières ou mesures de prévention contre la Covid-19, citons :

  • Se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon ou les désinfecte avec une solution hydro-alcoolique.
  • Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou d’éternuement – jeter le mouchoir immédiatement après et se laver les mains.
  • Éviter les contacts proches avec les personnes qui ont de la fièvre et qui toussent.
  • En cas de fièvre, de toux et de difficultés à respirer, consulter un médecin sans tarder et lui indiquer les voyages effectués.
  • Sur les marchés situés dans les zones où il y actuellement des cas dus au nouveau coronavirus éviter les contacts directs non protégés avec les animaux vivants et avec les surfaces en contact avec les animaux.
  • La consommation de produits d’origine animale crus ou mal cuits doit être évitée.
  • Dans les établissements de santé, renforcer la pratique standard de lutte contre les infections, en particulier dans les services d’urgence.

Ensuite, la prévention et contrôle des infections , par définition, désignent les politiques et procédures utilisées dans le but de minimiser les risques de transmission des infections, plus particulièrement dans les établissements de santé. Et pour qu’une infection se propage, tous les liens suivants doivent être connectés : l’hôte, l’agent pathogène, la porte d’entrée, le mode de transmission, la porte de sortie et le réservoir. Il suffit donc de briser un de ces liens pour arrêter la transmission de la maladie. Concrètement, pour empêcher la propagation de l’infection, il faut :

  • Appliquer une bonne hygiène des mains.
  • Avoir une bonne hygiène respiratoire.
  • Porter un équipement de protection individuelle (EPI). Approprié en fonction de l’évaluation des risques
  • Effectuer le nettoyage et la désinfection de l’environnement.
  • Eliminer les déchets de façon appropriée.
  • Désinfecter l’équipement des soins aux patients.
  • Pratiquer la sécurité des objets piquants/tranchants.
  • Effectuer le nettoyage et la désinfection des linges utilisés.

La PCI requière aussi les enterrements dignes et sécurisés (EDS). Ces derniers décrivent la façon dont les équipes des fossoyeurs doivent procéder pour garantir la sécurité des inhumations, depuis le moment où les équipes arrivent dans le village (ou au lieu de deuil) jusqu’à leur retour à l’hôpital où dans leurs locaux après les procédures d’inhumation et de désinfection. Il est important de manipuler le moins possible les dépouilles mortelles. Il faut toujours tenir compte des questions culturelles et religieuses. Seul le personnel formé doit manipuler les dépouilles pendant la flambée.

En plus, les dix futurs acteurs, scindés en deux groupes, ont été formés sur la surveillance à base communautaire. Par définition, la SBC est une activité de routine en période épidémique comme en dehors de l’épidémie, intégrant la participation communautaire dans l’identification, la notification, le rapportage, la réponse et le suivi relatif aux évènements de la santé dans la communauté. Les acteurs de la SBC sont toutes les couches de la population et surtout le RECO et le CAC. La SBC se prote sur toutes les maladies, tous les visiteurs, les décès des animaux, les rumeurs, les refus et/ou réticences. Entre autres compétences d’un agent de la SBC, citons : la maitrise de la langue locale, savoir lire et écrire, et connaitre la zone géographique.

Au deuxième jour, il a été question des techniques de communication, et de la promotion de santé sexuelle et reproductive.

En fait, la technique de communication était définie comme un passage d’un agent sanitaire dans les ménages de son rayon d’action en donnant l’information, en identifiant le problème de santé familiale, en établissant les biens entre les services de santé et la communauté, en recensant les cas de maladie, les décès et le déplacement/migration des populations. Le but est d’assurer la continuité des soins et des mesures préventives contre les maladies. Pour ce faire, les techniques des communications suivantes peuvent être utilisées :

  • La visite à domicile (VAD) ;
  • La causerie éducative ;
  • L’écoute active ou négociation et
  • Le débat communautaire.

Un bon animateur doit savoir préparer la leçon, respecter le temps, bien préparer la place, évaluer, clôturer, remercier, négocier, négocier un autre rendez-vous (si nécessaire), répondre au feed back, écouter les rumeurs et gérer les refus.

Ensuite, la promotion de santé sexuelle et reproductive, a été expliquée de façon introductive par Dr Olivier MULISYA, quant à elle, comprend 9 composantes dont deux sont plus importantes à savoir :

Aleq

  • La CPN et la CPoN et
  • Les planifications familiales.

La consultation prénatale (CPN) est l’ensemble des soins de qualité qu’une femme récit au cours de la grosse, en fonction de sa situation individuelle en vue d’assurer une issue favorable pour elle-même et son (ses) nouveau-né(s). Toute femme enceinte est considérée comme étant en risque.
Ainsi, toutes les femmes enceintes doivent recevoir les mêmes soins de base et un suivi régulier afin de détecter les complications éventuelles à savoir : l’anémie, le paludisme, l’HTA, le diabète, l’avortement, le VIH, la prééclampsie, l’éclampsie, l’hémorragie du post-partum, l’endométrie,…

La consultation post natale consiste à faire le suivi sur la santé de l’accouchée et de son enfant. La femme doit être encouragée à manger, à boire et à se reposer. Il faut demander à l’accompagnant d’observer la patiente et de demander de l’aide si le saignement ou la douleur augmentent, si la mère à la sensation de vertige ou céphalée sévère, de trouble de la vision ou une barre épigastrique. Il faut aussi encourager la femme à uriner et s’assurer qu’elle l’a fait ; la conseiller en matière de soins et d’hygiène du poste partum et s’assurer que la femme a des serviettes hygiéniques ou de linges propres pour recueillir le sang vaginal.

Le planning familial est une composante de la promotion de la santé sexuelle et reproductive qui permet de réduire le décès maternel et néo-natal lorsque les soins de PF sont des bonnes qualités, accessibles et durables, ils contribuent au bien être de chaque membre de la famille et de la communauté entière.

L’âge de procréation de la femme est de 15 à 49 ans. Néanmoins, les 4 trop suivants doivent être actives :

  • Les naissances trop rapprochées (naissances avant 24 mois) ;
  • Les naissances trop nombreuses (plusieurs grossesses) ;
  • Les naissances trop tôt (avant 20 ans ) ;
  • Les naissances trop tard (après 35 ans).

Dans le PF, il y a plusieurs méthodes à savoir :
Nous citons entre autres :

Méthodes traditionnelles

  • Abstinence périodique;
  • Coït interrompu.

Méthodes modernes :

Méthodes naturelles

-Méthode d’allaitement maternel et d’aménorrhée (MAMA).
-Méthode des Jours Fixe (collier du cycle).
-Méthodes d’auto observation : en suivant un calendrier, l’observation de la glaire cervicale et de la température basale.
Méthodes hormonales

– Contraceptifs oraux (COC et POP).
– Contraceptifs progestatifs injectables et implantables : DMPA (Acétate de medroxyprogésterone retard), NET EN (énanthate de norethistérone), Implants: Norplant, Jadelle, Implanon).
Les Méthodes non hormonales

– Le Dispositif Intra Utérin.
– Les spermicides : crème, mousse et gelée spermicides.
– Les ovules vaginaux.
– Les préservatifs: masculins et féminin qui ont l’avantage de protéger aussi contre les IST et le VIH/SIDA.
Contraception chirurgicale volontaire (CCV)

-Ligature des trompes ou ligature tubaire (Femme);
-Vasectomie (Hommes).

Ainsi, chaque méthode a ses effets secondaires, ses efficacités, ses avantages et désavantages. Il appartient au professionnel de la santé d’éclairer et orienter la cliente.

En fait, il sied de noter que chaque thème se cloturait par un jet des questions-réponses. La formation se termine à la grande satisfaction des participants le 28 juin 2022 à 16h00’. Chaque journée se clôturait par un test sur les thèmes du jour.

Aleq

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